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À mon âge je me cache encore pour fumer voir ce complet film regarder en ligne FULLHD

À mon âge je me cache encore pour fumer – la critique du film

L'argument : Au cœur du hammam loin du regard accusateur des hommes, mères, amantes, vierges ou exaltées islamistes, des fesses et des foulards de Dieu se confrontent, s’interpellent entre fous rires, pleurs et colères, bible et coran… avant le sifflement d’un poignard et le silence de Dieu.

Notre avis : En ces temps de doutes, de colère, de désir de révolution, parfois, les films orientaux, féministes, pacifistes, sont la preuve irréfutable que quelque chose d’important se passe dans un monde à l’avenir plus que trouble.
Dans ce premier long-métrage de l’actrice, dramaturge et réalisatrice Rayhana, Des femmes de tous âges et de toutes conditions viennent se détendre dans le hammam de Fatima, parlent de tout et de rien, mais surtout transgressent les règles misogynes imposées par la dictature phallocratique. Le titre, À mon âge je me cache encore pour fumer. est équivoque. sous couvert de religion, ce qui, en occident, un acte aussi anodin que fumer une cigarette est rigoureusement interdit dans une Afrique qui ne parvient pas encore à se libérer du conservatisme et du traditionalisme.

Copyright Les Films du Losange

Peu à peu, les langues se délient, on se libère, on fume, on chante, on danse, on ose montrer son corps nu, ses bras, ses seins, ses jambes, ses fesses. Mais très vite les conflits éthiques reprennent le dessus. Les jeunes qui blasphèment sont pointées du doigt par les vieilles psychorigides. Ça hurle – un peu trop parfois – de colère mais aussi d’espoir. Et lorsqu’une fille enceinte, menacée par son mari qui la traite de catin, vient trouver refuge dans ce cocon protecteur qu’est le hammam, la solidarité féminine revient au galop. Voir le formidable monologue d’Aïcha, campée par l’actrice algérienne Biyouna, qui vient à la porte de l’établissement pour cracher tout son dégoût à la figure des hommes, retenus à l’extérieur comme des chiens enragés.

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Rayhana vient du théâtre, et c’est probablement la raison pour laquelle elle a choisi de tourner la quasi-totalité de son film dans un lieu unique. Mais cette unité de lieu est bénéfique au film. elle permet de condenser l’action, les dialogues, de décupler leur puissance, et ce même si les enjeux et les thèmes discutés sont désormais bien connus.